La Côte d’Ivoire détrône le Cameroun dans la production de bananes

La Côte d’Ivoire détrône le Cameroun dans la production de bananes

La Côte d’Ivoire est redevenu le premier producteur africain de bananes, en déclassant le Cameroun, suite à sa bonne récolte 2016 qui a atteint 346.000 tonnes de bananes, dont la grande majorité a été exportée, principalement vers l’Union européenne.

La Côte d’Ivoire retrouve ainsi ses niveaux de production d’avant la crise de 2014 et ses inondations destructrices.

En 2015, le Cameroun avait pu produire 278.450 tonnes de bananes, détrônant pour la première fois du podium des grands producteurs africains de bananes, la Côte d’Ivoire qui s’était classée au deuxième rang avec ses 260.000 tonnes.

L’Union européenne est, de loin, la première destination de la banane ivoirienne, avec 300.000 tonnes exportées chaque année. La destination européenne est prisée par la banane ivoirienne, car ce fruit est exempt de taxes douanières à l’entrée de l’UE.

Cette performance ivoirienne a de quoi redonner le sourire aux professionnels de la banane, même si les défis sont encore immenses, en particulier face à une concurrence féroce de l’Amérique latine.

D’après les producteurs ivoiriens, le salut viendra soit en s’ouvrant davantage sur le marché régional de l’Afrique de l’Ouest, ce qui tarde à se concrétiser, soit en réactivant les mesures d’accompagnement de la filière mises en place par l’Union européenne pour l’aider à faire face à la fin du régime préférentiel.

Pour rappel, En 2014, des pluies diluviennes avaient détruit un quart de la bananeraie ivoirienne. Le secteur a pu se redresser en se modernisant et ce, grâce à une aide massive conjointe de l’Etat ivoirien et de l’Union européenne (UE).

La situation s’est néanmoins dégradée, depuis quelques années. En 2009, les grands acteurs de la banane latino-américaine ont arraché un accord pour imposer une réduction des taxes à l’entrée de l’Union européenne, au nom de la non-discrimination. Depuis, la compétitivité de la banane ivoirienne est mise à mal par cette la concurrence de la banane latino-américaine qui inonde le marché européen avec 4 millions de tonnes de bananes à bon prix.

Agnès Molitor

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