Maroc: Un projet de loi de finances social
Le projet de loi de Finances 2018 (PLF 2018) pour le Maroc a été présenté aux deux Chambres du Parlement ce mardi. Pour le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, le PLF 2018 s’est assigné deux priorités fondamentales notamment le social et le fisc. qui s’inscrivent dans la droite ligne de ses grandes orientations.
Ce projet de loi privilégie en premier plan les secteurs sociaux, notamment l’éducation, la santé, le soutien aux franges sociales défavorisées et la réduction des disparités sociales et territoriales.
Il a annoncé l’adoption d’une batterie de mesures fiscales pour stimuler l’investissement, en soutenant les entreprises, notamment les PME, et en améliorant leurs propres ressources, leur compétitivité et en diminuant la pression fiscale, parallèlement à des mesures incitatives visant à faciliter la création d’emplois (programme Tahfiz) et à soutenir les entreprises émergentes et les investissements touristiques.
Au titre des projets et programmes inscrit dans le budget 2018, le ministre Boussaïd a énuméré entre autre un projet pour restaurer la confiance dans le secteur privé et l’entreprise afin de l’inciter à adhérer à la dynamique créée par les différentes stratégies sectorielles, notamment le «Plan Maroc vert», le «Plan d’accélération industrielle», la stratégie touristique, les énergies renouvelables, et de l’encourager à créer des opportunités d’emploi pour les jeunes.
D’autre part, M. Boussaïd a souligné que le PLF 2018 comprend une mesure importante visant à améliorer les conditions pour bénéficier de l’exonération de l’impôt sur le revenu dans la limite de 10.000 dirhams, et la prise en charge par l’État des cotisations sociales dans le cadre du programme «Tahfiz» en permettant aux entreprises récemment constituées de tirer profit de ces privilèges à partir de la date de l’exploitation au lieu de la date de création.
Revenant aux secteur sociaux, le PLF prévoit allouer à l’éducation des ressources financières atteignant 59 milliards de dirhams, soit 5 milliards de dirhams de plus qu’en 2017. Les fonds qui seront alloués au secteur de la santé s’élèvent à 14,8 milliards de DH, soit une augmentation de 500 millions de dirhams par rapport à 2017.