Les banques nigérianes invitées à se recapitaliser
Une recapitalisation des banques nigérianes s’impose, au vu du contexte de détérioration de la qualité des actifs et de la hausse des prêts improductifs, estime le Fonds monétaire international (FMI).
Ainsi, l’institution de Bretton Wood invite la Banque centrale du Nigeria (CBN) à appeler les banques nigérianes à se recapitaliser.
En effet, l’environnement macroéconomique du pays s’est fortement affaibli, caractérisé par la baisse des prix du pétrole, de baisse des recettes pétrolières, de pénurie de devises et d’une récession paralysante. Les indicateurs macroéconomiques du pays se sont fortement détériorés au cours des deux dernières années, exposant les banques à des risques, relève le Fonds.
Dans un document intitulé: “Ensemble cohérent de politiques pour une plus grande flexibilité des taux de change”, le FMI met en exergue la nécessité pour les banques de rester fortes afin qu’elles puissent jouer leur rôle dans l’économie.
Le représentant résident du FMI au Nigeria, Amine Mati a fait savoir que les régulateurs devraient essayer de s’assurer que les banques fonctionnent conformément aux normes internationales pour pouvoir résister à tout choc financier.
Le FMI a, par contre, approuvé la politique monétaire restrictive de la CBN, affirmant qu’elle avait aidé à atténuer progressivement les pressions inflationnistes et à instaurer la stabilité du taux de change dans le pays.
Toutefois, le FMI recommande à la banque centrale de maintenir le taux de change unifié et de poursuivre ses efforts tendant à éliminer la pression sur le marché des changes.
Les réserves extérieures ont maintenant atteint 34 milliards de dollars, le CBN prédit une convergence organique des taux de change.
Depuis un certain temps, le secteur bancaire nigérian travaille pour sa restructuration. La Haute cour fédérale a ordonné à la Banque centrale (CBN) ainsi qu’à 19 autres banques commerciales du pays, de bloquer près de 46 millions de comptes non liés à des données biométriques de clients.