Le Maroc veut dynamiser son entrepreneuriat féminin

Le Maroc veut dynamiser son entrepreneuriat féminin

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Banque africaine de développement (BAD), veulent soutenir les efforts du Maroc visant à rendre plus dynamique l’entrepreneuriat féminin.

Les deux institutions bancaires planchent sur des projets de financement dédiés à l’entrepreneuriat féminin.

«The Morocco Women in Business Programme», est le projet que veut piloter la BERD, qui vise la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans le royaume. Cette initiative, dont le lancement est prévu en 2018, vise à encourager et accompagner le développement de l’entreprise privée féminine, en lui permettant un meilleur accès au crédit et à l’assistance technique.

Le futur programme de la BERD va proposer des mécanismes de financement mieux adaptés aux TPME détenues ou dirigées par des femmes à travers des partenaires financiers locaux (banques et sociétés de financements locales).

Sur ce volet, la banque européenne envisage de mobiliser jusqu’à 45 millions d’euros via des banques locales tout en soutenant les femmes entrepreneures dans l’accès au savoir-faire, aux services de développement commercial non financiers et aux opportunités de réseautage.

De son coté, la BAD a annoncé le lancement prochain d’un fonds d’investissement pour les femmes entrepreneurs au Maroc.

Ce fonds devra être activé d’ici début 2018, et ce en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et plusieurs partenaires financiers locaux.

La BAD, à elle seule, entend prendre une participation de plus de 200 millions de DH dans ce fonds qui tablera sur la création de 90 entreprises féminines, avec à la clé, au moins 300 nouveaux emplois.

Pendant ce temps, la Caisse centrale de garantie compte élargir et assouplir son offre «Ilayki» qui porte sur une garantie préférentielle des prêts bancaires en faveur de l’investissement, de l’exploitation et des crédits-bails des entreprises dont le capital, est détenu majoritairement par une ou plusieurs femmes.

D’après une étude, d’importantes disparités existent entre les hommes et les femmes entrepreneurs au Maroc, notamment en ce qui concerne l’accès au financement bancaire, la culture entrepreneuriale et le manque d’expérience de la gente féminine pour la gestion d’une entreprise ou d’un projet.

Agnès Molitor

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