La FAO suggère des investissements accrus dans l’agriculture pour réduire la famine
Pour mieux lutter contre la faim et espérer l’éradiquer, il faut investir suffisamment dans l’agriculture, suggère l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette agence a plaidé, ce lundi à Rome lors du Conseil de l’Organisation, pour davantage d’investissements dans la lutte contre la faim, en augmentation pour la première fois après une décennie de baisse.
« La récente hausse du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde requiert une action immédiate afin d’inverser la situation », a indiqué le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Selon la FAO, 815 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Le chef de la FAO a appelé à ne pas perdre de vue l’objectif visant à éradiquer la faim d’ici 2030. Pour y arriver, cela implique donc de nouveaux investissements. « Je dirais beaucoup plus d’investissements, de la part du secteur public et privé », a déclaré M. da Silva. Il est nécessaire d’investir davantage pour lutter contre la hausse de la faim dans le monde, a-t-il souligné.
La chose la plus importante à faire maintenant est de renforcer la résilience des personnes pauvres, propose le patron de la FAO, afin de faire face aux impacts des conflits et du changement climatique et de s’assurer que l’aide humanitaire soit associée aux initiatives en faveur du développement.
Pour poursuivre les réflexions en faveur de la lutte contre la faim, trois symposiums sont prévus l’année prochaine. Le premier sera le symposium international de haut niveau sur l’agro-écologie et le second sur les systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial.
Il y aura également un troisième symposium international sur l’innovation au service des petits exploitants agricoles et des agriculteurs familiaux qui est en préparation, ainsi que des plans visant à lancer une Plateforme internationale pour la biodiversité.
Ces initiatives sont conçues pour aider les pays à s’orienter vers des pratiques agricoles durables qui associent en même temps production alimentaire, services éco-systémiques et résilience face au changement climatique, assure la FAO.