L’Algérie renonce au système des licences d’importations
Le gouvernement a décidé de supprimer en 2018, le système des licences d’importations, en vigueur depuis 2016, a annoncé mercredi à Alger, le ministre du Commerce, Mohamed Benmerradi, précisant que ce système « a montré ses limites ».
Les licences d’importations ne concerneront en 2018 que les voitures, a précisé Mohamed Benmerradi qui explique qu’en 2016, quatre types de produits étaient concernés par les licences d’importations, et en 2017 la mesure est passée à 22 licences. « En 2018, il n’y aura que les voitures qui seront concernés par les licences d’importations » a-t-il assuré.
Il est également prévu de fixer, par un décret exécutif, une liste de marchandises dont l’importation sera suspendue provisoirement, selon le cas, sur le court ou moyen terme, a-t-il détaillé.
La mise en place de cette mesure est prévue au titre des objectifs de rétablissement de la balance des paiements, qui peut être maintenue jusqu’à son rééquilibrage. Le solde global de la balance des paiements en Algérie, rappelle-t-on, affichait au 1er semestre 2017, un déficit de 11,06 milliards de dollars, contre 14,61 milliards de dollars au même semestre de 2016.
Notons que le déficit de la balance commerciale de l’Algérie a dépassé les 10 milliards de dollars.
Le nouveau dispositif d’encadrement des importations est contenu dans la loi de Finances 2018 qui prévoit, tout d’abord, l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la Taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30%, pour 10 familles de produits finis ainsi que le relèvement des droits de douanes, pouvant atteindre 60%, pour 32 familles de produits finis.
Ces deux mesures permettront, soutient le ministre, non seulement l’amélioration de la compétitivité des produits locaux par rapport à ceux importés mais aussi la valorisation des recettes budgétaires sur les opérations d’importation de certains produits de luxe.