Maroc: Mise en avant des Centres régionaux d’investissement
Le chef du gouvernement marocain Saâd Eddine El Othmani a présidé mercredi à Rabat, la deuxième réunion consacrée au Centres régionaux d’investissement (CRI).
Le Premier ministre a fait constater que les CRI n’étaient plus en mesure d’accomplir les missions ou de jouer les rôles qui leur avaient été assignés lors de leur création. D’où la nécessité de prendre des mesures pour les redynamiser afin qu’ils puissent répondre aux exigences de la régionalisation élargie dans le pays.
Saâd Eddine El Othmani a indiqué que la rencontre devait poursuivre la réflexion sur l’élaboration d’une conception novatrice des missions futures des CRI, compte tenu du rôle capital de ces derniers dans le soutien et la promotion des petites et moyennes entreprises au niveau régional et dans l’accompagnement des investisseurs.
La réunion a donc permis de passer en revue les défis majeurs auxquels doivent faire face ces CRI, notamment avec l’avènement de la régionalisation et de la politique de déconcentration.
Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, qui a procédé à une évaluation de ces centres, la part des créations au niveau des CRI a représenté 40% du total des créations en 2014.
Bien que les CRI aient offert des aides précieuses à la création d’entreprises, l’analyse des données au niveau national montre que la part des sociétés créées en dehors du circuit des CRI est plus importante en nombre que celle des sociétés créées à leur niveau, lit-on dans le document.
Ainsi, parmi les contraintes relatives à la création d’entreprises que relève le rapport, on cite l’absence de représentation effective des administrations auprès des CRI. Il est à noter que sur l’ensemble des CRI, seuls quatre centres (Rabat, Casablanca, Marrakech et l’Oriental) disposent d’un guichet unique où sont représentées toutes les administrations concernées.
Dans les autres CRI, le nombre des administrations représentées varie en général d’un à quatre. Même dans les centres où des représentations existent, il a été noté l’insuffisance du personnel affecté par les administrations concernées, souligne le rapport. Cette situation est considérée par les CRI comme un handicap à l’amélioration de leur performance, conclut la cour des comptes.