Adhésion de 44 pays sur les 55 membres de l’UA à l’accord de Libre-échange
Quarante-quatre pays membres de l’Union Africaine (UA) qui en compte 55, ont signé mercredi à Kigali (Rwanda), l’accord créant une zone de libre-échange continentale (ZLEC), un instrument essentiel pour le développement économique de l’Afrique, estime l’Union africaine.
« L’accord établissant la ZLEC a été signé par 44 pays », a déclaré le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, lors de la cérémonie de clôture du sommet extraordinaire de l’organisation, qui s’est tenue dans la capitale rwandaise, estimant que « la zone de libre-échange continentale africaine renforcera également la position de l’Afrique dans le commerce mondial ».
Parmi les pays qui n’ont pas apposé leur signature, on peut citer entre autres le Nigeria, le Bénin ou encore la Sierra Leone.
« Certains pays ont des réserves et n’ont pas encore finalisé leurs consultations à l’échelle nationale. Mais nous aurons un autre sommet en Mauritanie en juillet et nous espérons que les pays ayant des réserves signeront alors », a déclaré le Commissaire de l’UA chargé du Commerce et de l’Industrie, Albert Muchanga.
L’UA estime que l’élimination progressive des droits de douane entre membres de la ZLEC permettra d’augmenter de 60% d’ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain.
Selon les explications de l’UA, la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) africaine est non seulement une formidable opportunité pour le commerce en Afrique, mais aussi un dispositif crucial pour les économies hors d’Afrique.
La ZLEC permettra de poser des bases solides pour amener les entreprises étrangères à investir en Afrique, dans la mesure où elle représentera un immense marché pour les investissements étrangers directs, a déclaré Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe de l’ONU et secrétaire exécutive de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique.
Actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectuent avec d’autres pays du continent. La ZLEC fera donc de l’Afrique la plus vaste zone de libre-échange créée depuis la fondation de l’Organisation mondiale du commerce.
Pour entrer en vigueur, l’accord doit encore être ratifié à l’échelle nationale par les pays signataires, et ce pas avant un délai de 180 jours.