La bourse de Casablanca annonce un compartiment pour la cotation des Fonds spécialisés
La bourse de Casablanca a annoncé, en fin de semaine dernière, la mise en place d’un compartiment dédié à la cotation des Fonds spécialisés, dans l’optique de dynamiser et de diversifier le marché boursier marocain et aussi de renforcer le financement des secteurs de spécialité de ces Fonds.
Ce compartiment fait partie des réformes engagées par la bourse de Casablanca, dont les grandes lignes ont été présentées à cette occasion, à l’ensemble de l’écosystème du marché notamment l’Autorité marocaine du marché des capitaux, les sociétés cotées et les banques.
Ce compartiment dédié exclusivement aux Fonds spécialisés en infrastructures ou autres, permettra leur cotation en bourse, a expliqué Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca.
Pour assurer un bon financement de l’économie, la réforme engagée à l’horizon 2021, prévoit trois actions majeures. D’abord, stimuler l’offre de papier sur le marché actions et obligations en encourageant l’appel public à l’épargne et en développant l’accès des PME au marché.
«Nous avons identifié quelque 500 PME ayant du potentiel pour intégrer le marché boursier», a rappelé Hajji soulignant qu’un accompagnement est toutefois nécessaire pour permettre à ces entreprises de s’aligner sur les modèles de management requis pour y accéder. Il a de même précisé qu’un compartiment pour les PME est en projet depuis plusieurs années.
La seconde action est d’attirer les investisseurs locaux et étrangers en menant des prospections en Afrique afin d’inciter les entreprises du continent à s’introduire en Bourse à Casablanca.
Enfin, pour la dernière action, la bourse de Casablanca veut développer la liquidité du marché financier en renforçant le flottant et en promouvant le fixed-income.
«La transformation enclenchée nous permettra de disposer d’une infrastructure intégrée avec un cadre réglementaire moderne et un périmètre marchés élargi en termes de produits/services et d’utilisateurs/clients», a indiqué le président du conseil d’administration de la Bourse, Hamid Taoufiki.
La réforme entend également renforcer l’infrastructure technique du marché boursier, ce qui permettra de booster sa performance et enrichir son périmètre fonctionnel. Ainsi, avec la nouvelle infrastructure informatique, le marché pourra traiter 500 ordres par seconde avec un seul éditeur.