Les délais de paiement au Maroc freinent la croissance économique

Les délais de paiement au Maroc freinent la croissance économique

La problématique des délais de paiement au Maroc, constitue un handicap majeur entravant l’évolution de l’économie nationale et une des principales raisons à l’origine de la mortalité d’entreprises.

C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les participants à une rencontre placée sous le thème «Écosystèmes Donneurs d’Ordres-Fournisseurs : des modèles pragmatiques face aux délais de paiement».

Organisé ce mardi, à Casablanca, par le groupe Attijariwafa bank, cet événement a donné l’occasion à des acteurs publics et privés de faire une analyse des différents dysfonctionnements en la matière.

Cette problématique constitue « une préoccupation à l’échelle mondiale », et pèse lourdement sur la trésorerie des entreprises notamment dans les pays du sud de la planète, a souligné Mohamed el-Kettani, président-directeur général du Groupe Attijariwafa bank.

Les entreprises présentant des délais de paiement courts favorisent tous les types d’investissement, aussi bien de remplacement que de productivité, a estimé el-Kettani.

La problématique des délais de paiement continue d’entraver «la bonne marche de l’économie marocaine», particulièrement les TPE, a renchéri la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh Chaqroun.

Selon elle, ce problème de délai de paiement fait que les entreprises sont «touchées dans leur compétitivité » parce qu’elles sont « touchées dans leurs trésoreries».

Il est impératif de se pencher sérieusement sur cette problématique qui concerne aussi bien l’État que les entreprises, compte tenu de son impact négatif sur le développement économique du Royaume, a indiqué le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique, Moulay Hafid Elalamy.

La problématique des délais de paiement a été considérée comme étant une des principales raisons à l’origine de la mortalité d’entreprises, a-t-il fait observer. Analysant les différents dysfonctionnements, sous-jacents à l’origine des blocages relevés, le ministre Elalamy  a reconnu que le cadre légal peine encore à réguler et à faire face efficacement à ce problème.

A la fin de la rencontre, les participants ont proposé des pistes à exploiter pour réduire les délais de paiement et améliorer la gestion de trésorerie des entreprises.

Aliste Flandrain

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