Le prix du pétrole, à son plus haut niveau depuis 2014
Le prix du baril de Brent a frôlé, lundi dans la matinée, les 76 dollars pour la première fois depuis novembre 2014. Le baril du Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, a atteint les 75,72 dollars, gagnant 85 cents par rapport à la veille. Rien qu’en un mois, le Brent s’est renchéri de quelque 3%. La progression annuelle est, elle, de 13 %.
Le baril américain, lui, s’échangeait au-delà des 70 dollars. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI), ont augmenté de 0,95% pour se négocier à 70,39 dollars le baril, en hausse de 66 cents par rapport à leur dernier règlement.
Cette remontée inattendue des prix de l’or noir est tout d’abord due à la fonte des stocks, mais aussi à la crise économique au Venezuela qui affecte la production, et à la question qui taraude actuellement les esprits, celle de l’éventualité d’une nouvelle mise sous embargo du pétrole iranien.
Des experts estiment que l’absence de progrès sur la question nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis est justement à l’origine de cette hausse des prix. En effet, les prix de l’or noir continuent de s’envoler à leur plus haut niveau depuis fin 2014, sur fond de tensions géopolitiques, notamment concernant l’avenir de l’accord nucléaire iranien qui doit être décidé par le président Donald Trump ce 8 mai.
La menace du Président américain, de retirer son pays de la liste des signataires de l’accord avec l’Iran et de rétablir les sanctions contre le troisième producteur de pétrole de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), aurait pour effet de perturber l’offre mondiale.