L’OPEP envisage une augmentation de sa production

L’OPEP envisage une augmentation de sa production

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait décider d’augmenter sa production dès le mois de juin, en raison des craintes d’approvisionnement liées au Venezuela et à l’Iran, alors que Washington juge la hausse des cours trop importante, ont rapporté nos confrères de Reuters, citant des sources du secteur et du cartel.

Les pays du Golfe membres de l’OPEP mènent des discussions préliminaires sur le moment où ils pourraient décider d’une augmentation de leur production après que le prix de l’or noir a dépassé les 80 dollars le baril la semaine dernière, a écrit l’agence britannique.

Cette décision d’accroître les extractions pourrait être prise en juin, lors de la prochaine réunion régulière de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole prévue à Vienne, apprend-t-on.

« Nous étudions toujours les différents scénarios », a déclaré la source de Reuters, ajoutant que même si l’OPEP décidait d’assouplir le plafonnement de sa production en juin, cela pourrait demander entre trois et quatre mois pour prendre effet.

La chute de la production vénézuélienne a permis à l’OPEP de réduire ses extractions au-delà de ce que prévoyait l’accord d’encadrement de l’offre.

Les inquiétudes des Etats-Unis quant à des cours trop élevés ont également poussée l’organisation à engager des discussions internes. Le président américain Donald Trump a accusé l’OPEP le mois dernier de faire monter « artificiellement les prix ».

Le ministre de l’Energie saoudien, Khalid Al Falih, doit rencontrer cette semaine à Saint-Pétersbourg ses homologues russe et des Emirats arabes unis, pays qui assure actuellement la présidence de l’OPEP.

L’accord dit « OPEP+ », visant à réduire la production cumulée de 1,8 million de barils par jour (bpj) pour désengorger le marché mondial et faire remonter les cours, est entré en vigueur en janvier 2017 et a été prolongé jusqu’à la fin de l’année.

Le taux de conformité a atteint 166% en avril, un niveau record qui montre que le cartel est bien au-dessus de ses objectifs de réduction de la production.

Agnès Molitor

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