Algérie: Fusion de 2 sociétés d’assurance pour créer un groupe d’expertise
Deux sociétés publiques algériennes d’assurance, à savoir la Société algérienne d’expertise et de contrôle technique automobile (SAE- EXACT), et la Société Expertise Algérie (EXAL) vont fusionner pour créer un groupe d’expertise, a annoncé Nacer Saïs, le PDG de la Compagnie nationale d’assurance (SAA).
SAE- EXACT est une filiale de SAA et EXAL qui appartient à la Compagnie algérienne des assurances (CAAT) et à la compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR).
La création de ce groupe d’expertise permettra aux compagnies algériennes d’investir ce segment et de limiter ainsi le recours systématique aux experts des réassureurs étrangers, a soutenu le premier responsable de la SAA.
« L’expertise des entreprises nationales est limitée au domaine automobile et il est impératif de l’élargir à d’autres domaines », a souligné Saïs, admettant qu’actuellement, l’expertise nationale est inexistante dans les segments importants tels le secteur énergétique et lorsqu’il y a des problèmes de forages pétroliers ou gaziers ou des accidents industriels, le pays fait toujours appel aux experts internationaux. Une situation, a-t-il dit, que le groupe d’expertise en création va changer en mettant à disposition des experts algériens.
Si l’Algérie arrivait à développer sa propre expertise dans ces segments stratégiques, le pays sera beaucoup moins dépendant vis-à-vis de l’expertise étrangère, a relevé pour sa part Youcef Benmicia, le PDG de la CAAT.
La création de ce groupe permettra d’améliorer la qualité des prestations de ces sociétés nationales déjà présentes, a-t-il précisé, rappelant que l’objectif majeur à travers cette fusion est d’investir des segments que les compagnies d’assurances nationales ne maîtrisent pas actuellement, notamment le segment pétrolier et gazier, l’aviation, ou encore le domaine maritime.
Les promoteurs du nouveau groupe ont indiqué qu’une expertise faite par des experts algériens sera non seulement moins onéreuse, mais en plus, les intérêts des assurés algériens seront pris en considération, en faisant constater que les experts internationaux, eux, cherchent généralement à préserver les intérêts des réassureurs étrangers.