Afrique: La pêche illicite fait perdre 50 milliards $ par an aux pays côtiers de l’océan Atlantique
Les débats de la 10ème Conférence des ministres sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT) organisé ce mardi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, se son focalisés la pêche illicite et sur d’autres thématiques.
Les Etats africains riverains de l’Océan Atlantique accusent une perte annuelle d’environ 28.000 milliards Fcfa, du fait des pratiques de pêches illicites, ont révélé le président de la COMHAFAT.
«Ces pratiques représentent un manque à gagner annuel de près de 50 milliards de dollars, soit une perte non négligeable d’opportunités de croissance et de solutions à la pauvreté pour nos pays », a indiqué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Kouassi Adjoumani a fait noter que la pêche illicite dénommée » Pêche INN » reste la plus grave menace pour la durabilité des ressources halieutiques dans la zone et constitue un problème pour lequel les pays riverains de l’Océan Atlantique devraient davantage coopérer pour trouver des solutions.
La pêche constitue un facteur déterminant pour la croissance économique de ces pays côtiers. Les ressources halieutiques autrefois considérées comme inépuisables, ont fait l’objet d’une exploitation effrénée par l’utilisation d’engins et de méthodes de captures peu recommandés.
La région du littoral atlantique compte plus de 450 millions d’habitants, et le secteur de la pêche va jusqu’à 18 % du Produit intérieur brut (PIB) national de ces pays côtiers. Ce secteur représente 25 à 30 % des revenus à l’exportation, emploie plus de 7 millions de personnes et constitue une source majeure de sécurité alimentaire.
Créée en 1989, la COMHAFAT est une organisation intergouvernementale qui regroupe 22 pays allant du Maroc jusqu’à la Namibie. Elle vise une coopération effective et active entre les Etats membres pour une préservation des ressources halieutiques et un développement durable des pêcheries dans la région.