Maroc : La CGEM caresse un rêve de réforme fiscale en 2019
L’année 2019 s’annonce avec de grands chantiers et défis pour la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) qui s’est donnée pour challenge d’arracher une réforme fiscale en 2019, un rêve vieux de 30 ans.
La CGEM compte y parvenir en 2019 en fondant ses espoirs sur les Assises de la fiscalité annoncées pour les 3 et 4 mai 2019, pour l’élaboration d’une loi-cadre de programmation fiscale.
Pour le patronat marocain, il s’agit d’une revendication destinée à encourager l’investissement, soulignant que l’objectif est d’offrir aux entreprises et à la communauté des affaires une vision fiscale à long terme.
«Un dispositif réglementaire de programmation fiscale constituerait une vision commune et partagée entre l’État et le secteur privé », a déclaré Mohamed Hdid, président de la commission Fiscalité et Régime de change au sein de la CGEM, soutenant que la configuration actuelle, à savoir la programmation de mesures fiscales dans chaque loi de Finances, est préjudiciable à l’entreprise.
L’environnement des affaires fait les frais d’une instabilité fiscale et rebute les investisseurs étrangers, a renchérit Abdelilah Hifdi, président du groupe CGEM à la Chambre des conseillers.
Une vision fiscale commune et partagée avec l’ensemble des acteurs, est l’un des ingrédients essentiels pour instaurer une justice fiscale et, partant, créer plus d’emplois et générer plus de valeur ajoutée, a développé M. Hifdi.
Pour la CGEM, les Assises de la fiscalité devront permettre d’apporter les réponses aux préoccupations des entreprises par la mise en place d’un système fiscal moderne, compétitif, efficace, équitable, simple et stable.