Algérie : Revoir la stratégie d’import-export et rassurer les investisseurs
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune fait part de ses premières décisions pour dynamiser l’économie du pays. Ainsi le président nouvellement élu compte interdire l’importation de tous les produits déjà fabriqués en Algérie.
« Le Président a recommandé la mise en place d’un guide statistique pour promouvoir la production nationale avec l’interdiction d’importer les produits fabriqués localement, dans l’objectif de protéger le produit national et réduire la facture d’importation », fait savoir un communiqué de la présidence algérienne.
Selon la même source, M. Tebboune a appelé à la création de laboratoires au niveau de tous les accès frontaliers, ports et aéroports, en vue du renforcement des mécanismes de contrôle des importations alimentaires en conformité avec les normes internationales.
« Les mesures de rationalisation des importations ne doivent pas se faire au détriment du fonctionnement des entreprises et des besoins essentiels des consommateurs », a, toutefois, recommandé le président Tebboune, soulignant que les mesures de protection de la production nationale et de défense commerciale doivent être envisagées avec intelligence et dans le respect des engagements commerciaux internationaux.
La stratégie de promotion des exportations hors hydrocarbures doit être très vite mise en œuvre en étroite collaboration avec les départements ministériels concernés, est aussi l’une des instructions données.
« L’effort doit être orienté vers la création d’une véritable industrie, constituée essentiellement des industries légère, petite et moyenne, génératrices de richesses et faisant la rupture avec les industries consacrant la dépendance », a-t-il déclaré. Le recours excessif à l’importation a figé les esprits et tué l’esprit d’initiative et la capacité de création et d’innovation des Algériens, dit-il avoir constaté.
Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune a plaidé pour une stabilité juridique d’au moins 10 ans, afin de rassurer les investisseurs algériens et étrangers et de les motiver à investir davantage en Algérie.
Soulignant l’intérêt d’encourager l’investissement privé et de consacrer des fonds étatiques à l’investissement dans les secteurs stratégiques, M. Tebbounea recommandé un appui immédiat à l’investissement privé avec la possibilité d’accorder des incitations importantes aux opérateurs utilisant les matières premières locales.
Notons que le directeur général du Centre rabo-africain d’investissement et de développement (CAAID) M’hamed Amine Boutalbi, a annoncé que l’Algérie se préparait à accueillir quelque 500 millions de dollars d’IDE en 2020.