la Tunisie rejoint la ZLECA
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de Tunisie vient d’adopter finalement le projet de loi organique relatif à l’approbation de la convention fondatrice de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Le Parlement tunisien s’est prononcé en faveur de l’Adhésion de son pays au marché commun africain, après l’échec de mars dernier, faute de quorum. Le vote qui a eu lieu au cours d’une séance plénière a enregistré 152 voix pour, sans aucune voix contre ni abstention.
L’adoption de ce projet de loi organique va permettre au gouvernement tunisien qui a signé la convention d’adhésion à la ZLECA le 21 mars 2018 de parachever les procédures d’adhésion à cette zone de libre-échange, informe Tunis.
Entrée en vigueur depuis le 30 mai 2019, la ZLECA doit couvrir un marché de 1,2 milliard de personnes représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2500 milliards $. Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la mise en œuvre de cette zone de libre-échange pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont réduits.
Rappelons qu’en mars dernier, l’ARP a refusé l’adoption dudit projet de loi organique. Une situation qui n’a pas manqué de susciter une montée au créneau de certaines personnalités. « Comment peut-on refuser d’adhérer à la ZLECA ? », s’est interrogé le président de Tunisia-Africa Business Council (TABC), Bassem Loukil. « C’est comme si on se tirait une balle dans le pied, surtout que notre économie agonise et dépend du marché européen à 84% de ses échanges. Le monde entier a compris que l’avenir est en Afrique, sauf nos députés qui ont la science infuse et prennent des décisions sans demander conseil aux spécialistes », a-t-il insurgé. Maintenant que le texte a été approuvé par le parlement, c’est le soulagement au sein du TABC.
Notons que la Tunisie fait partie des derniers pays à trainer le pas pour une adhésion pleine et entière à la ZLECA.