Bénin : Des coûts supplémentaires pour la sécurisation des navires au port de Cotonou
Les autorités béninoises ont décidé de facturer les services de sécurisation aux navires qui mouilleront dans les eaux territoriales du Bénin. De ce fait, le mouillage dans les eaux du Port autonome de Cotonou (PAC) engendrera désormais des coûts supplémentaires. C’est l’information portée une note circulaire, signée parle directeur général du PAC, Joris Albert Thys, annonçant l’introduction de nouvelles redevances dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime.
La sécurisation des côtes béninoises a un coût et l’Etat béninois veut faire participer les principaux acteurs portuaires, déduit-on de cette circulaire. La note, adressée aux agents maritimes et aux consignataires, indique que le montant des nouvelles redevances varie, selon qu’il s’agit de navires ayant à bord leur propre équipe armée de protection embarquée (EAPE) ou de navires n’en ayant pas.
Dans le second cas par exemple, des éléments des Forces armées béninoises seront mis à leur disposition contre paiement d’une somme de 350.000 FCFA pour les bateaux de moins de 100 m, et de 450.000 FCFA pour les navires de plus de 100 m, lit-on dans la circulaire. Au départ du quai ou de la rade, l’escorte par la garde armée sera également facturée à hauteur de 360.000 FCFA, précise la même source.
«Ces nouvelles redevances comme toute redevance sur escale doivent être payées avant l’accostage des navires. Elles sont prises en compte dans les avances sur compte d’escale à payer par les consignataires», souligne Joris Albert Thys.
Le Port autonome de Cotonou, rappelle qu’en janvier dernier, il avait déjà pris 10 mesures en vue de renforcer la protection des navires en rade contre les actes de piraterie. Les actes de piraterie maritime sont légion dans le Golfe de guinée. Le 17 juillet dernier, le pétrolier MT Curacao Trader a été arraisonné au large des côtes béninoises et treize marins russes et ukrainiens ont été kidnappés. Il s’agissait du 8ème incident du genre depuis le début de l’année 2020.