Algérie : 10 ans pour une transition énergétique
L’ambition de l’Algérie est de s’affranchir des énergies fossiles à l’horizon 2030. C’est dans cette optique que le ministre algérien de la Transition énergétique, Chems Eddine Chitour, a lancé un recensement des sources d’énergie alternatives qui permettront à l’Algérie de s’affranchir de l’énergie fossile. “L’Algérie se doit de réussir sa transition énergétique dans les dix prochaines années, pour garantir une vie confortable pour 55 millions d’algériens à l’horizon 2030”, a-t-il déclaré.
Pour atteindre cet objectif, il a insisté sur la nécessité d’instaurer une “justice écologique et énergétique” qui devrait profiter à toutes les régions du pays, Afin d’amorcer avec succès le virage de la transition énergétique, M. Chitour a indiqué qu’une rationalisation de la consommation de cette énergie fossile dans les transports et les ménages, serait d’une grande contribution. A en croire le ministre, le secteur des transports, des services et de l’habitat engloutissent à eux seuls 80% de l’énergie disponible. «C’est énorme, surtout que ces secteurs ne sont pas productifs», a laissé entendre Chems Eddine Chitour, soulignant que 10.000 logements consomment 10 millions de tonnes de cette énergie.
Devant un tel constat qui peut ralentir la dynamique vers la transition énergétique, le ministre a invité ses compatriotes à recourir massivement à l’énergie solaire notamment pour l’usage des chauffes eaux, soutenant que l’Algérien consomme 1.300 kilowattheures d’énergie par habitant et par an. Il a fait noter, par ailleurs, que grâce à cette transition, les foyers pourront économiser plus de 40% du total de l’énergie consommée.
- Chitour a rappelé que l’Etat algérien compte installer 100.000 unités de ce type de chauffe-eaux, dès 2021.