L’Algérie réduit la facture de ses importations de médicaments
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a ordonné ce dimanche 30 août en Conseil des ministres, la réduction de la facture des importations de médicaments de 400 millions de dollars pour cette année 2020, le but étant d’encourager la production nationale de médicaments, a annoncé la Présidence algérienne.
Dans cette dynamique, le président algérien a plaidé pour le renforcement de la position du groupe pharmaceutique public, Saidal qui couvre actuellement 10% du marché algérien du médicament et devrait monter à 30% comme le souhaite Tebboune.
Ce dernier encourage aussi les startups à se lancer dans le secteur de production des médicaments et en devenir même exportatrices. Cette faiblesse des parts du marché de l’opérateur historique Saidal, indique la même source, s’explique par la domination des lobbies de l’importation du médicament.
Par ailleurs, Tebboune a exigé «un contrôle strict des stocks de médicaments pour éradiquer les importations anarchiques des produits pharmaceutiques et lutter contre le phénomène de vente illégale des psychotropes», dont une bonne partie est exportée vers le voisin marocain.
La réunion du conseil des ministres a été marquée par la décision de donner un nouveau souffle au projet de barrage vert réalisé par les jeunes du service national durant les années 1970. «Relancer le projet du Barrage vert » comme une priorité pour stopper l’avancée du désert vers le Nord», lit-on dans le communiqué qui a sanctionné la réunion gouvernementale.
L’Algérie veut ainsi mettre en évidence son rôle dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. L’accent est ainsi mis sur l’élaboration et l’exécution d’un plan d’urgence pour lutter contre la pollution des sites archéologiques et touristiques, et également améliorer le réseau d’évacuation des eaux usées.
«Accorder plus d’attention à l’environnement et travailler en coordination avec la société civile à restaurer l’image esthétique de nos villes», fait partie des priorités du gouvernement algérien, précise la même source.