Le Tchad court le risque d’une baisse de productivité à cause de la Covid-19
Le Tchad est menacé d’une baisse de productivité à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie du covid-19, prévient le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
La fermeture des écoles pour contenir la propagation de la pandémie de la Covid-19, précise l’OCHA, aura des conséquences néfastes sur la société tchadienne, pointant du doigt l’augmentation du taux d’abandon scolaire et une chute de la qualité du capital humain futur, ce qui entraînerait ainsi une baisse de la productivité.
Dans la version actualisée de son rapport sur l’impact de la pandémie du coronavirus sur la vie économique et sociale au Tchad, l’OCHA fait noter qu’en matière d’éducation, «l’arrêt des classes et des formations aura des conséquences sur le capital humain futur».
«La situation augmenterait le taux d’abandon scolaire qui est déjà élevé et estimé à 17,9% pour le cycle primaire et 65,6% pour le premier cycle secondaire. Résultat, la perte du capital humain pourrait s’aggraver pendant que la productivité et l’accès aux débouchés économiques diminueront», relève le rapport.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies mentionne dans son rapport que «la crise a mis au chômage plus de 55.000 enseignants, dont 20.000 vacataires et près de 19.000 communautaires». Le manque à gagner, rien qu’en ce qui concerne les enseignements fondamental et supérieur, est estimé à 3,3 milliards FCFA, ajoute-t-il.
Selon la même source, la mise en application des mesures-barrières a entraîné la fermeture de 16.896 structures d’enseignement fondamental, technique et universitaire dans ce pays d’Afrique centrale, touchant plus de 3,4 millions d’apprenants, dont 40.749 étudiants.
L’OCHA fait remarquer qu’au-delà du cas tchadien, la fermeture des écoles devrait avoir des conséquences dans tous les pays touchés par la pandémie, mais «encore plus dans les pays affichant déjà de faibles résultats d’apprentissage, d’importants taux de décrochage scolaire et une résilience limitée aux chocs».