La ZLECA entre en vigueur et fera face à de grands défis
La date du 1er janvier marque un tournant majeur dans li’ntégration au sein du continent africain, avec l’entrée en vigueur de l’accord de la Zone de libre-échange continental (ZLECA) qui permettra à l’Union africaine (UA) d’expérimenter, de définir et d’affiner de manière progressive les nouvelles règles du jeu dans les échanges entre les pays africains et avec les pris tiers.
De par sa conception, la ZLECA est destinée à favoriser les transactions entre les pays du continent africain, afin d’accroître à terme le commerce intérieur et la suppression entre 85% et 90% des taxes douanières sur les biens et les services.
«Aujourd’hui, l’Afrique commerce dans le cadre de la ZLECA, c’est l’heure de l’Afrique», a déclaré samedi, Wamkele Mene, le Secrétaire général de la ZLECA, en marge d’une cérémonie virtuelle marquant l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine.
«Si le début des échanges représente une étape importante pour le peuple africain, les États membres devront assurer la création d’un environnement propice pour que les jeunes et les femmes du continent puissent profiter des opportunités qu’offre l’Accord», a laissé entendre le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’UA.
«Avec les autres projets de l’agenda 2063, nous créons, avec cet accord, les conditions de transformation de nos matières premières, nous parviendrons à booster nos économies et à créer des emplois notamment pour les jeunes», a soutenu le président nigérien, Mahamadou Issoufou, champion de l’intégration africaine.
La ZLECA demeure néanmoins confrontée à de nombreux défis de taille après son entrée en vigueur, estiment les observateurs, préconisant la nécessité d’implémenter et d’appliquer des stratégies de stimulation en développant les infrastructures de transport, favoriser la production africaine et booster les échanges intra-africains qui ne représentent actuellement que 16 %, afin de générer de la richesse dans le continent.
Pour une bonne réussite de la ZLECA, tout dépendra de la volonté politique et de la capacité des Etats à accepter l’abaissement des barrières tarifaires et non tarifaires, ainsi qu’une solution à l’épineuse question de la règle d’origine, soulignent les observateurs.