Le Gabon table sur son industrie pour tirer avantage de la ZLECA
Parmi les atouts que le Gabon brandit pour tirer avantage de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), figure en bonne partie son potentiel industriel.
Le ministre gabonais du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, a indiqué que le Gabon va se départir du pétrole et les mines pour entrer en compétition avec son potentiel industriel sur le marché concurrentiel de la ZLECA.
«Avant la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent 2025 (PSGE), nous étions confinés dans une logique mono-produit dans nos exportations : pétrole, mine. Aujourd’hui, vous avez près de 25% des exportations qui sont des produits industriels et divers», a expliqué Madiya, précisant que le Gabon est doté d’un outil industriel assez performant. «Nous avons entamé la diversification. Donc les armes nous les avons», a-t-il laissé entendre.
«Le Gabon va aborder le marché de la ZLECA sur une compétitivité liée au prix. Ce n’est peut-être pas simple puisqu’autour de nous, il y a des géants. Peut-être nous allons baser notre compétitivité sur la qualité», a soutenu le ministre du Commerce, estimant que la bonne approche est celle basée sur la qualité.
Il a précisant en mettant en avant le potentiel de son pays, que «le Gabon est un pays très riche. Nous avons 800 km de côte, ça veut dire des eaux poissonneuses, que beaucoup de pays n’ont pas. Nous avons 22 millions d’hectares de bois, nous avons un potentiel important dans les services. Au niveau de la zone de Nkok, nous sommes précurseurs, car nous sommes un pays qui va jusqu’à la 2ème et 3ème transformation», a souligné avec conviction et fierté, Hugues Mbadinga Madiya.
Le Gabon ambitionne de faire de la ZLECA un levier de croissance de ses exportations vers l’Afrique.
L’Accord de la ZLECA, en vigueur depuis le 1er janvier 2021, engage les pays africains à supprimer les droits de douane sur 80% des biens qu’ils produisent.