Nigeria : Les opérateurs télécom menacent de suspendre les services USSD aux banques
L’Association des opérateurs télécoms du Nigeria menace de suspendre ses services, dès ce lundi 15 mars 2021, aux banques et établissements financiers qui ne s’acquittent pas de leur dette. En effet, ’Association of Licensed Telecommunications Operators of Nigeria (ALTON), réclame une dette cumulée de 42 milliards de nairas auprès de ses clients dans le secteur des banques et de la finance.
La dette en question, rapportent des médias nigérians, résulte des nouvelles méthodes de tarification des services de messagerie USSD, décidées par les banques, qui consistent à faire payer ces opérations par les utilisateurs finaux que sont les clients.
Les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre et à se coordonner sur qui, des banques ou de leurs clients, paieront au final les frais pour ces services complémentaires. «Les banques ont décidé qu’elles ne paieraient plus pour le service USSD fourni à leurs clients et ont demandé à nos membres de facturer directement aux clients l’utilisation du canal USSD», explique l’ALTON un communiqué.
«Les banques n’ont cependant donné aucune assurance à nos membres que les frais de service prélevés sur les comptes bancaires des clients pour l’accès aux services bancaires via le canal USSD seraient supprimés après la mise en œuvre de la facturation à l’utilisateur final», précise l’Association.
Suite à ce défaut de d’accord, les banques et fournisseurs de services financiers vont se retrouver privés de services USSD, qui permettent d’opérer des requêtes et différentes opérations bancaires.
Le différend entre les établissements financiers et l’ALTON résulte de l’injonction de la NCC, le régulateur nigérian des télécoms, de ne pas faire payer le service USSD aux clients des banques.
Il y a 8 mois, la NCC a interdit aux opérateurs télécoms de facturer les utilisateurs finaux. La NCC a aussi enjoint aux banques de négocier avec leurs clients le règlement des obligations en suspens, ce qui a eu pour effet d’accumuler au fil de ces mois une dette importante. Face à cette impasse, «nous regrettons profondément que nous ayons atteint un point où le retrait de ces services est devenu inévitable», conclut l’ALTON.