Comme la grippe, la Covid-19 pourrait devenir saisonnière
La transmission de la Covid-19 pourrait devenir saisonnière comme la grippe. C’est ce que redoute l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui nuance que les données sont encore insuffisantes pour suggérer de se fonder sur la météo et la qualité de l’air pour adapter les mesures de lutte contre la pandémie. L’OMM a fait savoir ce jeudi 18 mars 2021 que des inconnues demeurent quant à la transmission de cette pandémie.
Pour avoir des données plus approfondies, l’agence spécialisée de l’ONU, a mis sur pied une Equipe spéciale, réunissant 16 spécialistes. Ces experts sont chargés d’étudier l’influence des facteurs météorologiques et de qualité de l’air sur la pandémie de Covid-19.
Dans leur premier rapport, ces spécialistes estiment que la saisonnalité des maladies virales respiratoires, en particulier le pic de la saison froide pour la grippe et les coronavirus responsables de rhumes dans les climats tempérés, a donné à penser que le de Covid-19 «serait une maladie fortement saisonnière si elle persistait plusieurs années».
S’appuyant sur des études de modélisation des processus, l’équipe de l’OMM a montré que la transmission de la Covid-19 «pourrait devenir saisonnière au fil du temps». Ce qui suggère qu’il serait possible de s’appuyer sur les facteurs météorologiques et de qualité de l’air pour surveiller et prévoir la maladie à l’avenir.
«À ce stade, les données disponibles ne corroborent pas l’utilisation des facteurs météorologiques et de qualité de l’air pour permettre aux gouvernements d’assouplir les mesures qu’ils prennent afin de réduire les transmissions», a déclaré Ben Zaitchik, coprésident de l’équipe. «Au cours de la première année de la pandémie, nous avons observé des vagues de contamination lors des saisons chaudes et dans les régions chaudes», a-t-il relevé. M. Zaitchik a ajouté que «rien ne prouve que cela ne pourrait pas se reproduire pendant l’année à venir».
Pour l’OMM, il est encore trop tôt pour prendre en compte ces facteurs météorologiques. Même s’il ressort des données préliminaires que la mauvaise qualité de l’air élève les taux de mortalité.