Des lauriers pour l’industrie de l’huile de palme
L’industrie de l’huile de palme est en train de prendre le lead dans la lutte pour la réduction de l’empreinte écologique liée aux matières premières agricoles, a révélé ce lundi, un rapport de la Carbone Disclosure Project (CDP), une organisation de référence dans la transparence environnementale des entreprises.
Le rapport fait ressortir que les compagnies actives dans l’huile de palme sont celles qui font le plus d’efforts pour réduire leur impact environnemental.
Avec 43% des compagnies qui ont une politique générale ou spécifique de « déforestation zéro » accessible au public, la filière de l’huile de palme occupe la première place dans la lutte contre la déforestation liée à l’agriculture.
D’après la CDP, les bons résultats de cette filière s’expliquent par le fait que de nombreuses entreprises perçoivent désormais la déforestation comme un risque important pour leur réputation, dans un contexte où des campagnes se sont multipliées ces dernières années.
La CDP a fait savoir que son étude a pris en compte 6 autres filières à savoir celles du café, du soja, du bois, du caoutchouc, du cacao et du bétail, précisant que «les entreprises du secteur du caoutchouc naturel, du bétail et du soja comptent notamment parmi les plus mauvais élèves avec un faible nombre d’entreprises engagées» dans la protection de l’environnement.
Pour parvenir à cette conclusion, cette organisation a évalué 553 entreprises agro-industrielles sur la base de 15 indicateurs clés de performances notamment la robustesse des politiques de zéro-déforestation, la solidité du système de traçabilité et l’engagement des fournisseurs envers des méthodes de production plus durables.
La CDP rappelle qu’entre 2001 et 2015, 72 millions hectares de forêts ont été décimés pour la production du cacao, du café, du soja, du caoutchouc, de l’huile de palme, du bois et l’élevage du bétail.