La Somalie affûte ses armes contre les catastrophes naturelles
En vue de mieux se préparer, planifier et répondre à d’éventuels événements météorologiques extrêmes et catastrophes naturelles, la Somalie vient de signer un accord portant création de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques et un protocole d’accord avec Africa Risk Capacity (ARC) dont elle devient le 35ème membre et avec laquelle elle va travailler collégialement.
La signature de ces deux conventions est l’aboutissement des séances de travail tenues depuis septembre 2018, pour explorer les moyens de diversification des approches existantes de gestion des risques de catastrophes, à travers notamment un mécanisme d’assurance souveraine et paramétrique.
La vulnérabilité de la Somalie aux risques de sécheresse et d’inondations menace encore davantage l’économie du pays, ce qui nécessite la mise en place de stratégies préventives de réduction des risques de catastrophes naturelles.
Ainsi, pour améliorer l’alerte précoce, la préparation aux dangers multiples et la coordination des interventions en cas de catastrophe, le gouvernement fédéral de la Somalie s’allie à l’institution de gestion des risques sur le continent.
«Le profil de risque de la Somalie est dominé par les sécheresses, les inondations, les cyclones tropicaux, le criquet pèlerin, les maladies (épidémies et pandémies) et le terrorisme, qui compromettent les moyens d’existence des populations, détruisent l’infrastructure, détournent les ressources de leur usage escompté, interrompent les activités économiques et retardent le développement», a rappelé Khadija Mohamed Diriye, ministre somalienne des Affaires humanitaires et de la Gestion des catastrophes.
«Alors que la nature et l’intensité des catastrophes naturelles évoluent dans la région, nous soutenons que le continent sera mieux protégé grâce à une approche de mutualisation des risques regroupant les pays et en tirant parti de partenariats intelligents», a plaidé le Directeur général de l’ARC, Ibrahima Cheikh Diong.
Il a promis l’assistance de son institution pour dresser un profil précis de la Somalie face aux risques de catastrophes naturelles et concevoir des plans d’intervention quantifiés pour mieux protéger la vie et les moyens de subsistance des populations vulnérables en cas de danger.