L’agriculture numérique fait sa place en Afrique
Les perspectives en agriculture numérique en Afrique ont été publiées ce 27 avril 2021, a annoncé dans un communiqué, la Banque africaine de développement (BAD), co-auteure du rapport avec l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Groupe consultatif international pour la recherche agricole (CGIAR).
«Les drones, les satellites, les systèmes d’information géographique, les stations météorologiques et les analyses de pointe sont quelques-unes des technologies les plus prometteuses utilisées pour fournir des solutions aux défis de l’agriculture en Afrique», indiquent les conclusions tirées des profils agricoles numériques conjoints réalisés par la BAD, la FAO et le CGIAR dans trois pays africains, que sont l’Afrique du sud, la Côte d’Ivoire et le Rwanda.
A en croire les auteurs du rapport, les profils, qui couvrent ces 3 pays dressent la carte des défis et des possibilités d’une adoption à grande échelle de technologies numériques innovantes dans le secteur agricole.
Dans le cas de l’Afrique du Sud, «l’agriculture de précision est fortement adoptée par les grands agriculteurs commerciaux, les solutions de blockchain, de codification à barres et de suivi de la flotte offrent des avantages uniques pour la traçabilité des produits agricoles».
«Dans l’avenir, l’agriculture sera activée par les données», a affirmé Martin Fregene, directeur chargé de l’Agriculture et de l’Agro-industrie à la BAD, estimant que «les approches classiques de la production alimentaire ne sont plus en mesure de suivre la demande de l’Afrique en matière de systèmes alimentaires en croissance rapide ainsi que l’impact du changement climatique sur l’agriculture».
Sur le continent, ajoute le rapport, les demandes des utilisateurs portent sur les chaînes de valeur et les services et applications agricoles numériques disponibles. Les applications de la technologie numérique dans l’agriculture sont multiples, ajoute le document.
La BAD, la FAO et le CGIAR font noter qu’en utilisant des données satellitaires, les agriculteurs peuvent surveiller la santé des cultures, la qualité des sols et l’utilisation de l’eau et des engrais.