Une crise sociale paralyse la production de BG Tunisia
Avec plus de 3.5 milliards de dollars investis jusqu’en 2010, l’entreprise British Gas Tunisia est depuis plus de 20 ans un important acteur économique en Tunisie. Depuis deux mois, ses usines de traitement de gaz d’Hannibal et d’Hasdrubal à Nakta sont le théâtre d’une crise sociale inédite qui nuit au bon déroulement de ses opérations.
Pour répondre aux préoccupations des communautés avoisinant ses installations de Nakta et ainsi participer au développement durable dans la région, BG Tunisia a récemment conclu un accord avec les représentants de la communauté et le Ministère de l’Industrie et de la Technologie.
Cet accord porte sur la création de 50 emplois réservés aux membres de la communauté locale sur des sites de BG Tunisia, de 10 emplois au sein de BG Tunisia pour des diplômés du supérieur de la région, de 70 postes financés par BG Tunisia auprès des autorités locales, ainsi que la création d’un fonds de 2 millions de dollars en 2011 pour le financement de projets d’investissement social et de microcrédits. Et en contrepartie, les représentants de la communauté se sont engagés à arrêter le blocage des usines de BG Tunisia et à garantir à ses employés un accès libre et sans aucune contrainte à leur lieu de travail.
Mais la communauté n’a pas honoré sa part du marché puisque les employés de l’entreprise, tunisiens comme étrangers, ont subi des menaces par après, certains ayant même été retenus pendant huit heures en otage le 25 mars dernier. Depuis le début de la semaine du 28 mars jusqu’à l’heure actuelle, le site est toujours bloqué.
Cette situation est des plus préoccupantes puisque BG Tunisia, filiale de BG Group, est le premier producteur de gaz naturel en Tunisie et satisfait plus de la moitié de la demande nationale.