Le Cameroun soutient que la pêche artisanale n’est pas une pêche illicite
Le Cameroun qui considérant la pêche artisanale comme une pêche non illicite, a plaidé devant le Comité des négociations commerciales de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en faveur d’un accord pour l’élimination de certaines subventions dans le domaine de la pêche et ce en marge de la dernière réunion des ministres du Commerce.
Ce pays d’Afrique centrale s’est dit contre les positions qui souhaitaient que l’OMC réprimande la pêche artisanale en tant que pêche illicite. «Le Cameroun n’entrevoit pas la pêche artisanale comme partie de l’accord en cours», a déclaré le Ministre Camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
Ce dernier a donc purement et simplement demandé l’exclusion de la pêche artisanale du champ du futur accord, soutenant que cette pêche participe à la sécurité alimentaire, à la politique de l’emploi et à la lutte contre la pauvreté, dans des pays comme le Cameroun.
Tout e évitant la dénonciation, le ministre camerounais a proposé d’intégrer dans le texte en gestation quatre points à savoir l’interdiction effective de certaines subventions au bénéfice des gros opérateurs industriels du secteur, la reconnaissance de la primauté de l’État côtier en matière de constatation des infractions dans ses eaux, la garantie des sanctions effectives contre les opérateurs et navires coupables de pêche illégale non déclarée et non réglementée et l’application du principe pollueur-payeur dans la responsabilité et les obligations des parties prenantes.
Certains pays occidentaux considèrent la pêche artisanale comme étant illicite. En début de cette année, la Commission européenne a adressé « un carton jaune » à l’État du Cameroun notamment pour avoir laissé prospérer ce type de pêche.