Somalie : La réglementation du secteur des télécoms se poursuit
Depuis 2017, le gouvernement somalien exécute un plan de mise en ordre de son marché télécoms. Après l’élaboration d’un cadre juridique adéquat, Mogadiscio compte veiller à son strict respect par les différents opérateurs télécoms du pays. Pour ce faire, le gouvernement impose un délai de rigueur pour tous les acteurs.
Après le 31 août, les fournisseurs d’infrastructures de communication, d’applications et de services, d’accès Internet, d’équipements et terminaux télécoms, les registraires de noms de domaine et les fournisseurs de services VSAT qui ne se seront pas dotés d’une licence d’exploitation ne pourront plus opérer en Somalie. C’est l’avertissement lancé par l’Autorité Nationale des Communications (NCA) de Somalie, qui a entamé depuis quelques semaines une campagne de sensibilisation en faveur des différents acteurs du marché télécoms national sur la nécessité de travailler désormais dans un cadre légal.
Selon la NCA, le cadre de licence unifiée, développé en 2019 et entré en vigueur en février 2020, auquel doit se conformer toute société désireuse de fournir des services TIC et télécoms dans le pays, vise la promotion de l’innovation technologique et le développement d’un environnement plus propice à la croissance du marché et à l’amélioration du bien-être des populations. Continuer à vouloir opérer en marge ne contribuera qu’à nuire au développement du marché TIC et Télécoms, martèle le régulateur télécom.
La mise en ordre que mène actuellement la NCA est la continuité d’une restructuration profonde du marché télécoms engagée par le pays depuis 2017, après 26 ans de vide juridique. Conscient des grands enjeux de développement soutenu par les télécoms, le gouvernement somalien s’est doté tour à tour d’une loi sur les télécoms en août 2017, d’une agence de régulation en février 2018, puis en décembre 2019, de la stratégie nationale des TIC.