La CEDEAO projette un fonds d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), va se doter d’un Fonds régional d’urgence dédié à la lutte contre les maladies animales transfrontalières.
La décision a été prise lors d’une réunion de deux jours à Abidjan, des ministres en charge de l’agriculture et l’élevage. Cette rencontre «a permis de faire le point de la situation épidémiologique et de lutte contre ces maladies dans la sous-région, en appui à un secteur clé dans l’espace communautaire», a-t-on indiqué dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Aussi, les pays de l’espace communautaire vont-ils mettre en place un mécanisme régional de prévention et de lutte contre ces zoonoses (grippe aviaire, fièvre aphteuse, peste bovine et des petits ruminants), des pathologies animales qui affectent l’élevage.
Selon Sékou Sangaré, Commissaire en charge de l’Agriculture et de l’Environnement de la CEDEAO, le cheptel de l’espace communautaire «est estimé à 320 millions de têtes, dont plus de 160 millions de petits ruminants et plus de 80 millions d’ânes et de chameaux».
Il représente le premier bien économique d’échanges au sein de la CEDEAO entre les pays du Sahel et les Etats côtiers, pour une valeur globale estimée à plus de 500 milliards de francs CFA (893 millions de dollars) par an.
La nouvelle stratégie commune pour lutter contre ces maladies, a été adoptée le mardi 28 septembre dernier par les pays membres de la CEDEAO.
La rencontre d’Abidjan a également planché sur la situation épidémiologique en Afrique de l’Ouest, la préparation des plans d’action contre les maladies animales transfrontalières, l’évaluation des coûts, les propositions de recommandations relatives à la lutte et à l’éradication des maladies animales, entre autres.