Sénégal: Des échauffourées entre partisans d’Ousmane Sonko et de Doudou Ka font des blessés

Sénégal: Des échauffourées entre partisans d’Ousmane Sonko et de Doudou Ka font des blessés

Au Sénégal, des militants du parti Pastef d’Ousmane Sonko et de l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel) de Doudou Ka se sont affrontés lundi dernier à Ziguinchor, faisant plusieurs blessés dans les deux camps.

«Il se trouve que Sonko et son mouvement ont eu l’idée de se présenter devant chez Doudou Ka, dans une provocation directe et délibérée pour tenir une réunion avec une seule personne», accuse Bassirou Sagna, Directeur de cabinet de Doudou Ka, précisant que «des échauffourées entre les partisans de Sonko et ceux du quartier de Boucotte » étaient donc «inévitables».

Dans une réponse du berger à la bergère, le leader du Pastef, Ousmane Sonko a lui aussi accusé l’autre partie en déclarant que «des éléments de Doudou Ka sont venus pour déloger la réunion, parce qu’il n’était pas question que je puisse tenir une réunion dans le fief de Doudou Ka».

«Au fur et à mesure, la tension est montée. On est venu nous signaler qu’un des garçons de la JPS, la jeunesse patriotique, avait été poignardé et qu’il perdait beaucoup de sang», explique Ousmane Sonko.

Le bilan des échauffourées fait état d’une dizaine de blessés, dont deux blessés légers dans le camp de Doudou Ka tandis que deux blessés à l’arme blanche ont été enregistrés dans le camp d’Ousmane Sonko.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi l’opposant Ousmane Sonko a regretté «l’attitude de la police nationale» qui, selon lui «refuse d’être une police professionnelle».

L’ex-Premier ministre, Abdoul Mbaye, du parti démocratique du Sénégal et membre d’une coalition de l’opposition, a exigé que «les responsables et auteurs de l’agression (soient) identifiés dans les meilleurs délais et traduits devant les tribunaux».

La coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, a aussi condamné  les affrontements qu’elle qualifie d’une «agression inqualifiable qui constitue un précédent dangereux et une grave menace pour la paix et la stabilité du Sénégal».

Martin Levalois

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