Algérie : les importations de pièces de rechange et d’équipements
Selon les statistiques des Douanes algériennes, le marché algérien de la pièce de rechange et des équipements est estimé à 5 milliards de dollars US d’importation annuelle, ce qui représente une facture très élevée pour les acteurs du secteur. La question s’est posée au SANIST (Salon Inversé de la Sous-traitance) ouvert ce lundi à Alger.
L’Algérie dispose d’un tissu industriel de Petites et Moyennes Entreprises et de Toutes Petites Entreprises. Le programme d’investissement quinquennal, qui est de très grande envergure, nécessite le développement des PME qui sont appelées à accompagner les grandes entreprises dans la réalisation des projets. Des domaines biens précis tels que la mécanique ou encore les routes nécessitent de la sous-traitance qui devrait être assurée par des PME algériennes. C’est pour cela que le secteur de l’industrie s’est fixé pour objectif de réduire les importations de pièces de rechange et d’équipements de 20% sur les trois prochaines années soit l’équivalent de 1 milliard de dollars à économiser grâce à la fabrication de pièces de rechange localement.
Le Directeur Général de la CACI (Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie), Mr Mohamed Chami, a invité les grands groupes, notamment Sonatrach, Sonelgaz, la SNVI, présents au SANIST, à intégrer le fabricant local dans leur stratégie et lui donner la possibilité de devenir un acteur dans le développement du tissu industriel. Selon lui, les capacités des PME algériennes, dont le nombre se situe entre 25 000 et 30 000 activant notamment dans le domaine de la mécanique, sont à même de répondre à la demande nationale.
