Niger : Le groupe français Orano accusé d’irrégularités après la fermeture de la mine d’Akouta
La coordination des organisations de la société civile (OSC) au Niger relève des manquements graves dans l’arrêt de l’exploitation du site minier en pointant du doigt son exploitant, l’opérateur français Orano.
Les OSC accusent le groupe minier français de ne pas honorer sa part de financement du réaménagement du site (25 milliards FCFA sur environ 95 milliards) et lui reprochent la vente de la ferraille issue de l’exploitation minière ainsi que la prolifération de substances et de résidus radioactifs, une pratique qui ne respecte pas les dispositions contenues dans l’avant-projet détaillé (Apd) du réaménagement qui prévoit «une analyse des risques générés par chaque terme source (aspect sensible)».
La situation des travailleurs de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) préoccupe également la coordination des OSC qui affirme qu’aucun plan de reconversion n’a été prévu pour les miniers après l’arrêt de l’exploitation du site.
Elle réclame donc, «une meilleure transparence dans la conduite du plan de réaménagement et le respect de la responsabilité financière de chaque partie». Les OSC souhaitent la réouverture de la mine afin de «retirer les engins et autres matériels enfouis» dans «une logique d’assainissement et de valorisation».