La disparition des forêts source d’inquiétude en Côte d’Ivoire
Chaque année, entre 150.000 et 200.000 hectares de forêts disparaissent en Côte d’ivoire, ce qui constitue une perte économique très importante pour les caisses de l’Etat ivoirien.
Selon le rapport de l’Inventaire forestier et faunique de la Côte d’Ivoire, 90% de la surface des forêts ont disparu durant les 60 dernières années, ce qui constitue un sujet de préoccupation aussi bien pour les autorités du pays que pour les organisations de la société civile.
Pour Caumouth Alban Kouassi, président de la branche ivoirienne de l’ONG Page verte, cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit de la poussée démographique, des aléas du marché agricole et de la coupe intensive des arbres destinée aux grosses firmes des industries du bois.
Ces pratiques, a-t-il déploré, engendrent entre autres, le dérèglement climatique, la disparition de nombreuses espèces animales, dont une trentaine de ces espèces animales figurent déjà sur la liste rouge pour la conservation de la nature de l’Union européenne (UE).
Le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi assure de son côté, que le pays «présentera ses nouvelles ambitions pour le climat lors de la COP26 à Glasgow» qui s’ouvre le 31 octobre prochain et l’engagement de l’Etat ivoirien «à restaurer au moins 20% de la couverture forestière nationale d’ici à dix ans».
Pour reconstituer son couvert végétal, la Côte d’Ivoire doit mener une politique de reboisement massif et l’ONG Page Verte semble s’inscrire dans cette voie en s’engageant pour une éducation à la protection de l’environnement dès l’école.
A la 26ème Conférence sur les changements climatiques de Glasgow de dimanche prochain, il est attendu des décisions fortes. Il sera demandé aux Etats de redoubler d’efforts pour réduire les émissions de carbone afin de limiter les effets du réchauffement climatique.