Un médicament contre la bilharziose chez les enfants africains bientôt fabriqué au Kenya

Un médicament contre la bilharziose chez les enfants africains bientôt fabriqué au Kenya

Après la réussite de la troisième phase d’essais cliniques, un médicament sous forme de comprimés, permettant de soigner la bilharziose chez les enfants en Afrique, sera bientôt commercialisé au Kenya et ailleurs, a annoncé ce mardi à Nairobi, l’Institut kényan de recherche médicale (KEMRI).

L’institut précise que le comprimé, soluble et nommé praziquantel, «avait démontré des niveaux élevés d’innocuité et d’efficacité lors d’essais cliniques ciblant des enfants de moins de six ans au Kenya et en Côte d’Ivoire».

«Les résultats de cet essai confirment un profil d’efficacité et d’innocuité favorable pour le praziquantel chez les enfants de trois mois à six ans d’âge affectés par cette maladie tropicale négligée», explique l’Institut kényan.

Selon le KEMRI, praziquantel a permis d’éliminer les parasites provoquant la bilharziose des selles et de l’urine de ces enfants en 17 à 21 jours. Ce qui ouvre de ce fait «la voie à l’agrémentation de ce médicament par les Agences réglementaires locales et internationales».

Les essais cliniques ont été menés entre 2018 et 2021. Ils avaient pour objectif d’évaluer le profil d’efficacité et d’innocuité du médicament auprès de la couche infantile infectée par les pathogènes à l’origine de la bilharziose.

A l’issue du test, aucun effet secondaire négatif n’a été observé chez les enfants à qui le médicament a été administré. Le comprimé étant de très petite taille, peut être «ingéré sans eau et est capable de résister à un climat tropical humide».

La découverte de praziquantel a été a été financé selon les mêmes sources, «par un consortium international regroupant industriels, philanthropes et Instituts de recherche».

La bilharziose également appelée la schistosomiase, est une maladie très courante en Afrique sub-saharienne et touche souvent les enfants au contact de l’eau.

Martin Levalois

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