Guinée-Conakry : Les aviculteurs locaux mis à l’épreuve par la concurrence des importateurs
Les éleveurs de volailles en Guinée-Conakry sont confrontés à de sérieuses difficultés à écouler les productions, a révélé le président de la Confédération Nationale des Organisations d’Éleveurs de Guinée (CONASEG), Ibrahima Baldé.
«L’aviculture guinéenne est confrontée à une crise de vente d’œufs qui expose les producteurs aux pertes de productions et menace la filière», a-t-il précisé.
«Réellement, je dirai que l’heure est grave parce que si des milliers d’emplois sont menacés par la faute des importations incontrôlées des œufs, je crois qu’il est temps de faire quelque chose si on veut préserver cette filière ».
Le fait « d’importer des œufs ce n’est pas difficile, chaque fermier peut importer 2 à 3 ou des milliers de conteneurs. Mais ceux qui vivront de ces importations, leur nombre sera très minime. L’Etat va avoir quelques recettes douanières» et le commerçant en profitera aussi, mais la filière avicole guinéenne, relève le président de la CONASEG, «emploie des milliers de personnes».
Il a rappelé que les étudiants qui sortent des écoles nationales d’agriculture et d’élevage sont employés dans leurs fermes, «sans compter ceux qui sortent des Universités» ainsi que l’apport des femmes dans l’approvisionnement des fermes en poissons, maïs, coquillages et tous les intrants qui rentrent dans ce secteur».
En Guinée, l’élevage de bétail et de volailles est la deuxième activité du secteur rural après l’agriculture et procure des revenus à 30% de la population rurale.. Selon les statistiques, «il concerne 283.000 éleveurs recensés en 2000 et leurs familles, dont les effectifs possédés en 2016 sont estimés à 6.759.000 bovins, 2.380.000 ovins, 2.851.000 caprins, 130.000 porcins et 30.000.000 volailles».