Le Gabon nationalise à nouveau la Société d’énergie et d’eau
L’Etat gabonais a repris le contrôle total des secteurs de l’eau et de l’électricité par le biais d’une renationalisation de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
La reprise en main a été faite à travers la signature le 5 janvier 2022, d’un nouveau contrat de concession du service public de production, de transport et de distribution d’eau potable et d’énergie électrique.
«L’accord paraphé entre le gouvernement et la SEEG accorde à cette dernière une concession de 20 ans pour le développement de ce secteur stratégique dans un contexte où plus de 40% de la population gabonaise n’a pas accès à l’électricité et à l’eau potable».
Autrement, la nouvelle ambition des autorités gabonaises «consiste en l’amélioration de la fourniture et de la qualité de l’eau et de l’électricité aux usagers, ce qui suppose l’accroissement et la modernisation des équipements en vue de répondre à la demande croissante, la protection des consommateurs à travers l’application des tarifs ‘sociaux’ ainsi que l’équilibre économique et financier du concessionnaire».
Il s’agit selon Alain-Claude Bilie-By-Nze le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques «de préserver l’outil de production et surtout de préserver le savoir-faire des nationaux dans un domaine stratégique et sensible pour la vie de la Nation. C’est tout le sens qu’il convient de donner aux réformes engagées dans ce secteur».
La renationalisation prévoit aussi «la production indépendante dans le domaine de l’eau, le versement de la redevance d’usage institué par la loi du secteur en application de ces dispositions, la révision du périmètre de concessions incluant les zones urbaines et péri-urbaines, et la possibilité étant d’étendre ses activités».
La SEEG avait été privatisée et détenue tour à tour par Suez et Veolia. Cette dernière a quitté le Gabon en février 2019 à l’issue d’un accord à l’amiable avec l’Etat à qui il avait cédé ses 51% détenus dans la SEEG.
Depuis lors la société en charge de la desserte d’eau potable cherchait désespérément un partenaire stratégique jusqu’à sa reprise en main par l’Etat gabonais.