Le Mali dénonce les sanctions économiques de la CEDEAO
Dans un communiqué rendu public, la transition malienne fustige les nouvelles sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui, affirme-t-elle, contrastent avec les efforts fournis jusque-là, en vue de trouver un compromis sur le chronogramme des élections au Mali.
Pour l’actuel gouvernement de transition, l’embargo décidé par les chefs d’Etat est «une violation des traités de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), la banque centrale commune des huit pays de la région».
Les nouvelles autorités de Bamako font aussi savoir que «le gel des avoirs d’un État, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat a concédé son droit souverain».
«Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales se fassent instrumentaliser par des puissances extrarégionales aux desseins inavoués», peut-on lire dans le communiqué. La note officielle «déplore le caractère inhumain» des sanctions de l’espace sous-régional.
Les putschistes au pouvoir regrettent que ces mesures arrivent «curieusement au moment où les Forces armées maliennes engrangent des résultats spectaculaires dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie».
Dans une réponse du berger à la bergère, le Mali annonce de son côté la fermeture de ses frontières «avec les Etats membres de la CEDEAO et rappelle ses ambassadeurs dans ces pays». Il appelle l’armée à rester mobilisée face à toute éventualité de déploiement des forces étrangères contre «notre pays».