La FAO fait état d’une hausse de 28% des prix alimentaires mondiaux en 2021
L’indice FAO qui suit l’évolution des cours des denrées les plus échangées sur le marché international à savoir les céréales, les huiles, la viande, le sucre et les produits laitiers, s’est établi à 125,7 points, soit une hausse de 28% en 2021 par rapport à 2020.
«Si cet emballement a touché tous les produits étudiés, la tendance a été particulièrement marquée pour les huiles végétales, les céréales et le sucre. Au niveau de la première denrée, les cours ont affiché une progression de 65,8 % par rapport à 2020, s’élevant à un niveau historique», précise la FAO.
Les prix des céréales ont grimpé de 27,2 % «en glissement annuel atteignant leur plus haut niveau depuis 2012». «Le maïs et le blé ont porté cette dynamique avec des hausses respectives de 44 % et 31 %, comparativement à 2020, en raison des tensions sur l’offre. Du côté du sucre, l’indice a atteint en 2020, un sommet jamais enregistré depuis 2016», selon l’indice FAO.
La flambée des prix engendre une situation compliquée pour les pays en développement. Ils consacrent une part très importante de leur revenu à des denrées de base.
Pour l’organisme onusien, la situation «pourrait encore se prolonger en 2022». «La hausse des prix des intrants, la pandémie de coronavirus et les incertitudes climatiques laissent peu de place à l’optimisme sur un retour à des conditions de marché stable», prévient Abdolreza Abbassian, économiste en chef à la FAO.
Déjà d’après la FAO, la hausse des prix des denrées alimentaires devrait contribuer à une hausse de la facture des importations mondiales des produits alimentaires à un chiffre record de 1,75 trillion de dollars en 2021.