En Afrique, le paludisme a tué plus de 600.000 personnes en 2020
Alors que ce lundi 25 avril le monde entier célèbre la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, les données mises à jour ne sont pas toujours encourageantes pour le continent, où 630.000 personnes, la plupart des enfants, ont succombé à la maladie en 2020.
Des menaces pourraient entraver la lutte sur le continent africain alors que des outils sont mis au point pour endiguer la maladie.
«Il y a des nouveautés en ce qui concerne les moustiquaires imprégnées. On fait maintenant des combinaisons d’insecticides pour certaines moustiquaires avec différentes classes chimiques», explique Pascal Ringwald, coordinateur du département paludisme au sein de l’OMS.
Cela permet, souligne-t-il «de lutter contre la résistance aux insecticides, et d’en augmenter l’efficacité. Dès qu’il y aura l’autorisation, ça pourra être mis en place. Ensuite, il y a les appâts sucrés ciblés pour les moustiques».
«C’est testé au Mali, en Zambie et au Kenya. Ce sont des choses assez novatrices. C’est surtout pour les vecteurs à l’extérieur, on a beaucoup de mal à tuer les moustiques. Pour ceux qui rentrent, on peut imprégner les murs des maisons, mais ceux à l’extérieur posent un certain problème», annonce le médecin.
Toutefois, le défi reste la résistance aux médicaments antipaludiques à base d’artémisinine. Par exemple des parasites résistants à l’artémisinine ont été détectés au Rwanda, en Ouganda et dans la Corne de l’Afrique. Lutter contre ces parasites résistants et leur propagation, sera une avancée considérable.
«Cette résistance a émergé en Afrique. Elle n’a pas été importée comme certains chercheurs l’avaient prédit de la région du Mékong vers l’Afrique, mais elle a émergé spontanément en Afrique. L’OMS est en train de développer avec les partenaires une stratégie pour éviter l’extension de cette résistance aux pays voisins», a fait savoir Pascal Ringwald.