BEAC : Le Gouvernement centrafricain tente de rassurer sur l’adoption du Bitcoin
Après l’adoption du Bitcoin, la monnaie électronique qui suscite des contestations, le gouvernement centrafricain essaie de rassurer le public sur l’inquiétude autour de la légalisation de la crypto-monnaie en République de Centrafrique.
Les députés de l’opposition jugent anormale l’adoption du Bitcoin et trouvent étrange que la Centrafrique, «membre de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), soit le premier pays à prendre l’initiative d’une loi sur la crypto-monnaie, sans l’avis du Gouverneur de la BEAC et en dehors de tout cadre réglementaire communautaire».
Mais du côté du pouvoir en place à Bangui, on tente de calmer les esprits. «Le Gouvernement n’a pas besoin de solliciter l’avis des institutions internationales bancaires pour utiliser la crypto-monnaie. De plus, cette loi ne va pas à l’encontre des textes internationaux qui régissent les finances dans notre pays et la sous-région», a plaidé le ministre centrafricain de l’Economie numérique, des Postes et Télécommunications, Justin Gourna-Zacko.
«Nous avons travaillé avec les juristes et financiers qui nous ont dit qu’ils n’y a pas d’incompatibilité entre les textes internationaux et les nôtres», a explique le ministre.
L’ancien Premier ministre, Martin Ziguélé, aujourd’hui député de l’Opposition et certains membres de l’Opposition comptent «attaquer la loi devant la Cour constitutionnelle».
La crypto-monnaie a été adoptée par les législateurs centrafricains et promulguée par le président Faustin Touadera. La Présidence centrafricaine annoncé le 26 avril dernier dans un communiqué, que la monnaie électronique «est entrée officiellement en vigueur» en Centrafrique.