Burundi-Vie chère: Le président Ndayishimiye invite ses compatriotes à prendre leur mal en patience
Aux termes d’un entretien de six heures avec les journalistes, le président Evariste Ndayishimiye a exhorté ses concitoyens confrontés à la hausse du coût de la vie, à prendre leur mal en patience.
C’est sa première conférence de presse depuis son accession au pouvoir il y a deux ans. Les questions des journalistes se sont focalisées sur la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens et les pénuries auxquelles les burundais font face.
Par exemple, en plus d’une augmentation de 50% du prix du carburant, il y a une pénurie d’essence et du gasoil. Le sucre, le ciment, la bière ou encore des médicaments aussi manquent. Il faut ajouter également l’augmentation des prix du transport et d’autres produits.
Face à cette situation, le chef de l’Etat burundais tente de jouer «cartes sur table avec une population qui ne cache plus son mécontentement». Il appelle sa population à être «résiliente». «Prenez votre mal en patience et produisez plus pour changer la donne», a exhorté Evariste Ndayishimiye.
La Banque mondiale a classé en 2021 le Burundi, parmi les pays les plus pauvres du monde. Il manque «cruellement de devises pour importer tout ce dont il a besoin», a détaillé l’institution de Bretton Woods.