Des tensions pèsent sur les rapports de l’Etat guinéen avec les compagnies minières

Des tensions pèsent sur les rapports de l’Etat guinéen avec les compagnies minières

Vers un bras de fer entre les autorités de la Guinée-Conakry et les compagnies minières autour des raffineries de bauxite. La raison, aucune des compagnies n’a soumis des plans de transformation de la production alors que le moratoire accordé début avril aux exploitants du minerai d’aluminium par le président Mamadi Doumbouya est échu le 09 juin dernier.

«Le Président de la Transition a instruit le ministre des Mines et de la Géologie de signifier aux sociétés concernées qu’à compter de la réception du courrier qui leur sera transmis, qu’elles disposent d’un délai de 10 jours, pour faire parvenir leur chronogramme», a relancé le gouvernement le lendemain du 10 juin.

La demande des autorités de Conakry semble ne pas convenir aux compagnies minières, toutefois, «aucune d’elles n’a non plus communiqué officiellement pour s’y opposer». Le contexte se prête à un bras de fer avec l’Etat Guinéen.

Les conventions paraphées «avec l’Etat guinéen prévoient effectivement le développement d’une industrie locale de transformation», un projet qui est confronté à des difficultés sur le terrain.

«Les projets de raffinerie en Guinée ne bénéficient que de la bauxite, car tous les autres besoins en matières premières, tels que l’énergie et la soude caustique, doivent être importés», a fait observer Anthony Everiss, consultant principal du cabinet CRU.

Construire des raffineries suppose des coûts supplémentaires estimés à plusieurs millions de dollars. Aussi, la juridiction guinéenne est un secteur «à risque», en plus la disponibilité de l’énergie électrique fait souvent défaut.

Aliste Flandrain

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