La Centrafrique sollicite la BEAC pour un cadre normatif sur les crypto-actifs
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 21 juillet, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dit avoir été sollicitée par la république centrafricaine en vue de son assistance pour l’élaboration d’un cadre normatif régissant les crypto-actifs dans la région de l’Afrique centrale.
Selon la note, la BEAC «a pris bonne note de la sollicitation». La demande concerne également aussi «d’autres instances compétentes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC)».
La Banque centrale de l’Afrique centrale a favorablement accueilli la sollicitation de la Centrafrique. De leurs côtés, les autorités centrafricaines ont exprimé leur «attachement à la monnaie unique et au respect des statuts de la Banque, des textes régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et de ses engagements communautaires».
C’est en mai dernier que Bangui «a unilatéralement annoncé l’utilisation de la crypto-monnaie au plan local sans consultation préalable auprès des autres Etats membres de la CEMAC, que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad». Cette décision a soulevé «un tollé au sein des instances de régulation de la zone».
La BEAC avait estimé que «la loi centrafricaine régissant la crypto-monnaie a un effet négatif sur l’unité légale des membres de l’UMAC, et avait dénoncé «l’instauration d’une monnaie échappant au contrôle de la BEAC, de nature à mettre en péril la stabilité monétaire de la sous-région».