TGV- Maroc : la vidéo de l’inauguration

Le coup d’envoi du premier TGV africain a été donné le 29 septembre à Tanger, dans l’extrême nord du Maroc. A partir de 2015, la ville mythique du Détroit de Gibraltar sera reliée à Casablanca, la capitale économique du pays, en pratiquement 2 heures, contre un trajet de plus de 5 heures aujourd’hui.

Paris est fortement impliqué dans ce projet, lancé jeudi par le président Nicolas Sarkozy et le Roi Mohammed VI. Le groupe Alstom et la SNCF sont déjà à pied d’œuvre pour les travaux d’infrastructure et la livraison des 14 rames de TGV à deux niveaux.

Côté financement, la France intervient pour la moitié dans ce projet colossal de 3 milliards d’euros. Un prêt français de 920 millions d’euros consenti au Maroc à des conditions très avantageuses, vient s’ajouter au financement apporté par des fonds saoudiens, koweitiens et émiratis.
La présence de fonds arabes pour le quart du financement du premier TGV arabe, n’est certainement pas anodine. Et malgré quelques critiques sur la pertinence d’opter pour le TGV dans un pays aux besoins considérables en investissements socioéconomiques, le Train à Grande Vitesse dispose d’arguments favorables très solides.
A commencer par son implantation sur un parcours reliant les deux pôles industriels du pays. Le port Tanger-Med qui est l’un des plus importants ports à conteneurs en Méditerranée et l’ouverture à proximité, dès janvier 2012, de la plus grande usine Renault d’Afrique, avec une production au départ de près de 200.000 véhicules par an, donnent toute la mesure de ce choix.
Enfin, l’engagement de la France dans l’accompagnement de la politique marocaine d’équipement en infrastructures (tram de Rabat et Casablanca, Port Tanger-Med, TGV, usine Renault…), sont autant de témoignages du clair soutien de Paris au royaume chérifien, qui est engagé dans un processus de réformes politiques et socioéconomiques sans précédent.