Maroc : Le recrutement des jeunes diplômés
Deux mesures sur les 20 proposées par la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) pour favoriser l’insertion des jeunes diplômés dans le monde professionnel viennent d’être mises en application. Il s’agit du remboursement par l’Etat des frais de formation des jeunes diplômés et de la prise en charge pendant un an de leurs cotisations sociales.
C’est le 29 septembre dernier qu’a été signée la convention entre le patronat et la CGEM. La première mesure appliquée, celle du remboursement des frais de formation, s’appliquera dans le cadre d’un nouveau type de contrat de travail, le contrat d’intégration professionnelle, qui concerne les jeunes diplômés inscrits auprès de l’ANAPEC et dont la durée du chômage est supérieure à un an. Les entreprises qui proposeront à ces diplômés un CDI (Contrat à Durée Indéterminé) se verront rembourser les frais de la formation destinée à faire correspondre le profil des nouvelles recrues aux besoins de l’entreprise en question à hauteur de près de 3 000 dollars US.
La seconde mesure s’applique dans le cadre des contrats d’insertion IDMAJ mis au point par l’ANAPEC, une autre mesure qui a également pour vocation d’aider à l’insertion professionnelle des jeunes. Dans ce cadre, l’Etat s’engage à prendre en charge les cotisations des jeunes recrutés à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) et à l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire), mais seulement à partir du moment où ces recrues se voient accorder un CDI, c’est-à-dire après une période pouvant aller jusqu’à deux ans.
L’Etat marocain estime que sur cinq ans ces deux mesures devraient permettre le recrutement d’environ 275 000 jeunes diplômés et lui coûter la somme de 248 millions de dollars US.