La Tunisie dans les bonnes grâces de la BERD
L’annonce de l’entrée de la Tunisie dans la liste des participants de la BERD (Banque Européenne de Reconstruction et de Développement) a été faite par Jan Fischer, le président de l’institution européenne en visite dans le pays. La Banque ouvrira un bureau à Tunis dès le mois de février prochain. Cette adhésion de la Tunisie à la BERD équivaut à une reconnaissance internationale des progrès réalisés par le pays en matière de démocratie.
En effet, la BERD ne compte dans la liste de ses participants que les pays démocratiques avérés. Jan Fischer a d’ores et déjà annoncé que la Tunisie aurait à partager près de 3.3 milliards de dollars US jusqu’à 2015 avec l’Egypte, le Maroc et la Jordanie.
La répartition de cette enveloppe n’est pas fixe et ne dépendra que des opportunités qu’offriront ces différents pays. Mais nous savons déjà que l’aide de la BERD ciblera les PME et le secteur financier, mais également des réformes de plus longue haleine comme celles par lesquelles la Tunisie postrévolutionnaire devra nécessairement passer. La concrétisation des différents projets qui seront mis sur pied ne dépendra que de la vitesse avec laquelle les pays les mèneront.
La BERD a bien l’intention d’appliquer avec la Tunisie la politique de proximité qui est la sienne. Elle a effectivement pour habitude de ne pas être en relation qu’avec les autorités gouvernementales, mais également avec les municipalités. Elle soutient également les projets sociaux car l’institution européenne s’est toujours déclarée ne pas être motivée uniquement par les intérêts financiers.