Rabat : conclave sur les défis de l’intégration africaine
Le monde industrialisé peine à sortir d’une douloureuse crise financière, mais l’Afrique fait preuve d’une résilience économique inespérée. Une situation propice qui, selon les conclusions du 1er Forum de Rabat, organisé le 25 janvier dans la capitale marocaine, devrait favoriser une plus grande intégration régionale africaine.
Plus de 200 institutionnels, chefs d’entreprises et diplomates de différents pays ont insisté sur la nécessité d’un tel partenariat sud-sud, dicté par les mutations économiques et sociales qui s’opèrent rapidement en Afrique.
Depuis plusieurs années en effet, les économies africaines sont entrées dans un cycle de croissance qui varie de 4 à 5,5 pc par an selon les pays. Une dynamique qui s’inscrit dans la durée compte tenu des énormes besoins de développement sur le Continent, mais aussi du grand potentiel Africain en termes de ressources naturelles et humaines.
Plusieurs chefs d’entreprises marocains, rassemblés dans le Think Tank CDS, qui est à l’origine du Forum de Rabat, ont présenté leurs expériences réussies d’investissement dans d’autres pays du Continent. Il s’agit en particulier des secteurs de la banque, des assurances, des infrastructures, des télécoms, etc. Le groupe Maroc Telecom est ainsi présent dans 5 pays : Maroc, Mauritanie, Mali, Burkina Fasso et Gabon. Moulay Hafid El Alamy est un autre exemple de cette volonté d’intégration régionale. Le président du groupe d’assurances Saham a raconté comment il a réussi à démultiplier l’envergure de son entreprise à travers des investissements dans différents pays Africains, après avoir échoué à se maintenir dans des marchés fortement concurrentiels en Europe.